Hedonic Dysfunction and Neuroadaptations

Responsable :

Katia BEFORT

Katia Befort
CRHC CNRS

Membres :

Alumnis :

Thème de recherche

L’hyperphagie boulimique est le trouble alimentaire le plus répandu dans les sociétés modernes, tant chez les femmes que chez les hommes. Il se caractérise par des épisodes fréquents de consommation d’aliments palatables en grande quantité sur une courte période et son étiologie est encore largement inconnue. Les adaptations comportementales et neurobiologiques de ce trouble présenteraient des similitudes avec celles mises en place dans l’addiction aux drogues. Nous nous intéressons au décryptage des processus adaptatifs et des mécanismes moléculaires qui sous-tendent ce comportement de suralimentation incontrôlée, dans les circuits cérébraux liés à la récompense. Nous portons un intérêt particulier aux systèmes endocannabinoïde et opioïde, qui jouent un rôle majeur dans la récompense, la nociception et la prise alimentaire. Les comorbidités associées à l’hyperphagie boulimique sont l’obésité mais également les troubles anxieux et de l’humeur comme la dépression, et les troubles de mémoire. L’hyperphagie boulimique pourrait aussi être un facteur de risque majeur pour le développement de douleurs chroniques, sous-tendu par des mécanismes neuroinflammatoires. Nous avons développé des modèles rongeurs de cette pathologie qui nous permettront d’étudier non seulement certains des déterminants biologiques des comportements alimentaires inadaptés, mais aussi leurs déterminants comportementaux en adoptant une approche dimensionnelle et longitudinale.

Techniques :

Nous combinons des approches de biologie moléculaire et de neuroanatomie fonctionnelle avec le comportement animal. Nous utilisons des techniques moléculaires classiques (qPCR, WB, IHC). Nous avons une solide expertise dans le domaine de l’épigénétique avec l’analyse des profils de méthylation de l’ADN liés aux drogues d’abus (MeDIP) et la liaison des protéines aux molécules d’ADN à l’aide de tests de précipitation de chromatine (ChIP). Nous avons également une expertise en signalisation des récepteurs couplés aux protéines G. Nous effectuons des traçages anatomiques neuroanatomiques et utilisons des approches basées sur les virus pour étudier les circuits cérébraux sous-tendant la perte de contrôle sur l’ingestion de nourriture appétissante. Nous utilisons des tâches comportementales classiques pour la cognition, la nociception, les comportements addictifs et l’état d’esprit, ainsi que des paradigmes opérants pour étudier la motivation et la prise de décision.

Collaborations :

K Merienne, LNCA, Strasbourg
Lucas Lecourtier, INCI, Strasbourg
Victor Mathis, INCI, Strasbourg
J Mendoza, INCI, Strasbourg
D Massotte, INCI, Strasbourg
Y Goumon, INCI, Strasbourg
J Zoll, CRBS, Strasbourg
MC Olmstead, Queen’s University, Kingston, ON, Canada
I Décosterd, Chuv, Lausanne, Suisse
JL Cadet, NIDA, Baltimore USA