Cognition chez le primate non-humain
Le primate est au cœur des grands questionnements sur nos origines et, par sa proximité avec l’Homme, s’avère un modèle précieux pour la compréhension de nombreux processus cognitifs. Au Centre de Primatologie, une approche pluridisciplinaire basée principalement sur l’observation des comportements, permet d’étudier les capacités cognitives des primates non humains et d’appréhender notamment :
- Les processus mnésiques et attentionnels, et l’impact du vieillissement sur ceux-ci
- Les précurseurs de la théorie de l’esprit, i.e. discrimination apparence-réalité, perception de l’attention, des intentions, prise de perspective d’autrui
- L’influence du système social sur les performances cognitives, la communication, les interactions sociales et les processus décisionnels mis en jeu.
- L’apprentissage social, les liens bidirectionnels entre socialité et cognition et la variation comportementale individuelle
Un nouveau programme de recherche a également démarré en 2018, axé sur les processus neurobiologiques sous-tendant les mécanismes neuroadaptatifs, et cognitifs en particulier, en lien avec la socialité des espèces étudiées. Ces recherches sont réalisées à l’échelle de l’individu comme à l’échelle du groupe et s’appuient notamment sur de l’imagerie cérébrale par résonance magnétique.
En parallèle des recherches suscitées, nous développons constamment de nouveaux outils et techniques, éthiques et autonomes, e.g. modules automatisés d’apprentissage et de tests en libre accès, eye-tracking. Ces dispositifs sont adaptés à l’étude des performances cognitives individuelles chez des primates vivant en groupes sociaux et évoluant en semi-liberté, permettant ainsi d’optimiser le bien-être de nos animaux.